Dans la partie orientale de la chaîne de l’Atlas en Afrique du Nord, non loin d’Alger, se dresse une montagne appelée en berbère le Djebel Babor. Ses parties les plus élevées font l’objet d’un affrontement de longue date entre les sapins d’Algérie et les cèdres de l’Atlas. Entre temps, les populations de sapins d’Algérie ont été tellement décimées sur place, que l’espèce figure désormais comme « menacée d’extinction » sur la liste rouge de l’UNESCO. Cependant, le cèdre de l’Atlas qui bénéficiait d’un ensemencement plus performant et d’une croissance plus rapide, ne put tirer profit de ces avantages du fait d’une déforestation galopante. L’espèce a vu elle aussi ses peuplements se clairsemer de façon critique. Les deux espèces sont bien représentées dans le groupe 30 de l’arboretum, établies déjà sur deux générations. Les grands cèdres de l’Atlas sont particulièrement imposants. Les étages inférieurs du massif abritent de vertes forêts où poussent le chêne zéen, le chêne afarès, et plus loin vers la chaîne du Rif, le chêne tauzin et le chêne du Portugal. Le sous-bois est composé d’espèces à feuilles persistantes comme le laurier, et de bruyères. Sous le couvert partiel de l’ancienne chênaie locale, de beaux ensembles d’ifs déploient leurs basses couronnes à l’abri de la canopée. Un très bel exemplaire de chêne zéen s’y est fait sa place.